La collection Trinnichellu regroupe une brochette d’auteurs de littérature noire osant des textes mâtinés de « francorse », le français régional de Corse. Ils revisitent les années « riacquistu », une période de réappropriation culturelle démarrée dans les années 70. Leur marque de fabrique est donc l’emploi de cette langue hybride, faite de corse « strappé », de « macagna » et d’idiomes maladroitement restitués en français, ouvrant le champ de la truculence, celui de la drôlerie.

“La déconfiture des barbouzes” commence avec l’arrivée des barbouzes en Corse. Elle revisite en particulier l’année 78, riche en événements “footballistiques”. Outre l’inoubliable épopée bastiaise, Gabriel et sa mère adoptive (“l’Ebrea”) feront une petite infidélité à la corse pour se rendre en Argentine, afin de supporter Claude Papi. Au terme d’une enquête rocambolesque (hélas fondée sur une vérité peu commentée, contenue dans les confidences que Yohan Cruyff a livrées juste avant de mourir) ils sauront pourquoi l’Argentine devait coute que coûte gagner ce mondial, et comment une idéologie commune — un réseau d’influence actif de Barcelone à Buenos Aires — a pu y contribuer. Au mépris de l’esprit sportif et bien sûr des droits de l’homme. Un argument qui n’est pourtant pas à l’origine du forfait de celui qui était alors le meilleur joueur du monde. Alors quoi ?

Le rôle de notre justicier à mobylette n’est-il pas de fouiller, d’exhumer des événements controversés ? Et aussi — sous couvert de fiction humoristique, bien sûr ! — de revenir sur ces thèses officielles dont raffolent les médias de masse, afin de rétablir les faits. À sa façon.

5 complices ont participé à ce recueil qui forme un tout, où des “storiettes” originales, présentées par ordre chronologique, s’enchaînent à merveille.

Un petit florilège de la littérature populaire et insulaire, à découvrir absolument !

186 pages, format 14X20

ISBN 979-10-90869-31-8